Moi, Andrei Kleimenov, J’ai connu le pianiste qui m’accompagne, Valéry Fiodorov, un an après mon arrivée en France, en 1996, grâce à une de mes connaissances de l’époque en relation avec le spectacle à Grenoble. Je me souviens de notre premier rendez-vous à son domicile. J’ai sorti ma guitare (à l’époque, c’était une 6 cordes qui a été sauvagement abandonné il y a quinze ans au profit de la 7 corde russe), il s’est installé devant son piano et la musique a parlé : nous avons joué « Les Yeux Noirs » directement, comme si nous la travaillions ensemble depuis des années, l’osmose et l’entente étaient extraordinaires et immédiats.
Peu de temps après, nous montions le programme de musiques, chant et danse tsigane-russe à l’occasion du nouvel an russe sous le nom de Cabaret Tsigane. Depuis, le Nouvel An Russe est une soirée-tradition. Avec le temps, la composition des musiciens a changé de nombreuses fois, mais notre duo « Valéry et moi » reste toujours. Certain coup, sur les affiches le programme est annoncé en tant que Cabaret Russe, les nouveaux-vieux morceaux apparaissent et font la place aux suivants, mais l’essentiel ne change pas.
Les dernières éditions ont permis d’embellir notre programme. L’accent est mis tout particulièrement sur l’Art traditionnel des tsiganes de Russie, propre à mes origines et celui de folklore russe. Je mets tous mes efforts à conserver l’authenticité du contenu, dans le souci de transmission transgénérationnelle de ce patrimoine de l’humanité sans complétement échapper à la personnalisation naturelle d’interprétation.
De ce fait, le programme a pris une tournure de charge culturelle et éducative significative. Un vrai plongeon. Après tout, à chacun de se faire son idée finale, mais après l’avoir vu en live et étant présent physiquement. Car, ce n’est que le vrai direct qui peut établir la fine connexion de transmission des valeurs entre l’Artiste et le Public. C’est ce moment que je vous invite à venir partager aux arcades Musicales.